En France, les années 1950 sont marquées par la naissance d’un instrument spécialement développé par Breguet pour accompagner les soldats du ciel, décliné en deux variantes: le Type 20 pour l’Armée de l’air puis le Type XX pour l’Aéronautique navale, chacun portant des spécificités à la demande de ces deux départements de la défense aérienne. Dénommé “civil“, le Type XX Chronographe 2067 présenté en juin 2023 incarne la quatrième génération de cet outil homologué en 1954 devenu collection dès 1995.
Son cadran sombre et mat comme la nuit permet de créer un contraste avec la teinte ivoire qui habille les grands chiffres arabes du tour d’heures, les aiguilles centrales de type alpha et celle du compteur surdimensionné des secondes du chronographe à 3h. Cette différence de taille entre les sous-cadrans ainsi que leur finition (la petite seconde à 9h et le totaliseur des heures à 6h sont azurés) témoigne d’une volonté de structurer et de hiérarchiser les informations, comme le prouve l’indication du quantième dont le guichet se faufile entre deux index à 4h30. Elle est ainsi présente mais en arrière-plan afin de ne pas perturber la lecture de l’heure courante ou la mesure des temps courts. Mesurant 42mm de diamètre et 14.1mm d’épaisseur, son boîtier en acier étanche jusqu’à 100m de profondeur est coiffé d’une lunette rotative crantée et graduée. Il abrite un nouveau mouvement de chronographe automatique avec fonction retour en vol, le calibre 728. Sa construction si bien pensée lui permet, avec une haute fréquence de 5hz (36’000 alternances par heure) et un barillet unique, de fournir une réserve de marche de 60 heures une fois pleinement remonté par sa masse oscillante en forme d’avion.