C’est en en 2002 que la montre Reine de Naples fait son entrée dans le monde horloger, s’appuyant sur les principaux codes dépeints dans les livres de commandes spéciales d’Abraham-Louis Breguet (1747-1823) puis de son fils Antoine-Louis Breguet (1776-1858), soigneusement préservés dans le musée de l’actuelle société éponyme, de la pièce n° 2639 que l’ingénieux horloger établi à Paris développa à la demande de Caroline Murat (1782-1839) entre 1810 et 1812. En effet, la jeune sœur de l’empereur Napoléon Ier (1769-1821) alors souveraine consort de la région italienne souhaitait pouvoir lire le temps inscrit en toute liberté sur son poignet à l’instar d’un bijou. L’essentiel du vocabulaire stylistique de cet objet aujourd’hui disparu se retrouve ainsi sur la réinterprétation de ce qui demeure la première montre-bracelet de l’Histoire de l’horlogerie.
La collection Reine de Naples réinvente le temps imaginé par Abraham-Louis Breguet et porté par Caroline Murat avec ses pièces au cœur mécanique et aux boîtiers de forme oblongue dont les carrures sont habillées de délicates cannelures. Vers 4h se trouve une couronne que coiffe une gemme, taillée en cabochon ou en briolette, tandis qu’à 6h, une attache ponctuée d’une sphère en métal, parfois tapissée de pierres, arrime les brins en cuir d’alligator, en satin soyeux ou la gourmette en mailles tressées. Le temps, lui, suit les courbes galbées en allongeant ses index entre 11h et 2h sur le cadran tandis que deux petites aiguilles de style Breguet indiquent au centre les heures et les minutes, pour les références dispensées de complications. Acier, or blanc ou rose, poli ou recouvert de diamants: l’écrin précieux mesure 36.5mm de hauteur pour 28.45 de largeur, avec une épaisseur de 10.5mm. Une version aux dimensions réduites (32×27), disponible en différentes variantes, complète cette famille de montres.