RÉGULARISER LE TEMPS
La manufacture a opté pour le platine, le “métal des rois“, afin d’habiller sa montre emblématique qui livre, outre le ballet d’un tourbillon, l’affichage des temps civil et solaire ainsi qu’un quantième perpétuel.
Fidèle à son esprit pionnier, Abraham-Louis Breguet (1747-1823) introduit le platine, alors inconnu en horlogerie, dans la fabrication de ses montres, dès 1780 pour la masse oscillante puis la boîte environ un quart de siècle plus tard. Le métal, loué tant pour sa lumineuse teinte grise que pour sa résistance à la corrosion et aux rayures, poursuit son aventure au sein des collections Breguet dont elle habille désormais l’emblématique Marine Equation Marchante 5887.
Cette pièce symbolise la puissance technique de la marque en conjuguant plusieurs complications qu’accompagne le ballet d’un tourbillon: l’équation marchante et le quantième perpétuel. La première permet d’afficher simultanément sur le cadran sombre, décoré d’un motif guilloché “vagues“, la différence entre temps civil (que l’on utilise au quotidien) et temps solaire (qui est irrégulier) au moyen deux aiguilles centrales, l’une à pomme évidée et l’autre terminée d’un anneau doré. La seconde agit comme un agenda mécanique pour dévoiler la date (aiguille à flèche en forme d’ancre), le jour, le mois et les années bissextiles (guichets à 10h30 et 1h30). Le régulateur complexe, quant à lui, danse librement dans une ouverture placée à 5h. Le calibre automatique 581 DPE, dont la masse périphérique est elle aussi en platine, donne vie à cet ensemble de fonctionnalités tout en fournissant une importante réserve d’énergie de 80 heures. Il loge au sein d’une boîte à la carrure délicatement cannelée qui mesure 43.9mm de diamètre et 11.8mm de finesse.
